Jean-Pierre Crépieux reçoit la légion d'honneur !
Posté le 02/12/2014
Quelques jours après la journée mondiale pour les personnes handicapées et à la veille de la conférence nationale sur le handicap, Jean-Pierre Crépieux, recevra la légion d’honneur des mains du Président de la République à L’Elysée. C’est la première fois qu’une telle distinction est remise à une personne ayant un handicap mental.
Les personnes handicapées mentales, acteurs indispensables du lien social
La remise de la légion d’honneur à Jean-Pierre Crépieux à L’Elysée met en lumière la contribution indéniable des personnes en situation un handicap mental à la construction d’une société plus humaine et plus fraternelle. *
A rebours des idées reçues, nous faisons l’expérience à L’Arche, au quotidien, que les personnes handicapées mentales sont des moteurs du lien social. Par ce geste symbolique, la République reconnaît l’égalité en droit mais aussi en dignité de ces hommes et de ces femmes, trop souvent exclues, et leur importance en tant que citoyens. C’est une invitation à changer profondément notre regard sur les personnes ayant un handicap mental.
Jean-Pierre lui-même n’aime pas le mot « handicapé » car il est pour beaucoup synonyme de « incapable », or, comme il l’affirme avec conviction, les personnes sont capables d’avoir des projets, de faire, de créer, de travailler.
Plus largement, par cette remise de la légion d’honneur, La République souligne que chacun, avec ses forces et ses fragilités, a sa place dans notre société et que « le vivre ensemble » ne peut exister sans l'acceptation des différences et la reconnaissance de leur complémentarité.
Jean-Pierre Crépieux, co-fondateur de L’Arche.
Jean-Pierre Crépieux est arrivé en décembre 1964 au foyer de L’Arche, où Jean Vanier avait emménagé avec Philippe Seux et Raphaël Simi début août. En 1972, il décide d’aller fonder la communauté de L’Arche Les trois fontaines près de Boulogne-sur-Mer. Jean-Pierre parle de ce départ dans son livre « Je n’ai pas peur d’être vieux » (2009), expliquant qu’à ce moment là : « Je savais, j’avais appris L’Arche, je pouvais partir. »
Dans ce même ouvrage, Pierre Crépieux revient sur les premiers temps à L’Arche, sur le fait que personnes avec handicap et ceux qui les accompagnent ont du inventer comment vivre ensemble. Dans le foyer de L’Arche, les personnes « accueillies », handicapées, ont activement participé à l’élaboration du projet communautaire. Jean-Pierre écrit d’ailleurs que Jean Vanier n’aurait pas pu « fonder L’Arche » sans « nous ».
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